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Jean Mermoz

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Jean Mermoz
Naissance 9 décembre 1901
Aubenton
Décès 7 décembre 1936 (à 34 ans)
Atlantique Sud
Nationalité France France
Profession Pilote pour laéropostale
Autres activités Politicien

Jean Mermoz (Aubenton, Aisne le 9 décembre 1901 - Atlantique Sud, 7 décembre 1936) est un aviateur français, figure légendaire de lAéropostale, surnommé l’Archange.

Il est aussi un des fondateurs en 1936 du Parti social français (PSF) avec le Colonel de La Rocque.

Jean Mermoz, sculpture - rond point commune de Genas

Sommaire

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Jeunesse[modifier]

Jean Mermoz est le fils de Jules Mermoz, maître dhôtel, et de Gabrielle Gillet dite « Mangaby » (1880-1955, chevalier de la Légion dHonneur en 1952). En 1930, il épouse Gilberte Chazottes, qui veuve, se remariera avec lingénieur René Couzinet. Gilberte Chazottes et René Couzinet se suicideront le 16 décembre 1956.

En avril 1920, il signe un engagement dans larmée pour quatre ans ; il choisit laviation sur les conseils de Max Delty, un chanteur dopérettes.

Après un passage à la 7e escadrille du 11e régiment de bombardement de Metz-Frescaty, il a loccasion de quitter les casernes et de partir en Syrie en 1922 : il y réalise six cents heures de vol en dix-huit mois et découvre le désert, notamment lors dun atterrissage forcé.

Cependant, il doit revenir en France au 1er régiment de Chasse à Thionville. Son dégoût pour la chose militaire se renforce. Il est démobilisé en mars 1924.

Cest alors que Mermoz connaît lune des périodes les plus noires de son existence. Ne trouvant pas demploi auprès des compagnies aériennes, il connaît la misère et doit vivre de petits emplois.

Enfin, il reçoit le 28 septembre 1924 une proposition de contrat des Lignes aériennes Latécoère dirigée par Didier Daurat.

Lépopée de laviation postale[modifier]

Le désert[modifier]

Mermoz commence comme mécano. Mais il est rapidement affecté en qualité de pilote sur la ligne Toulouse-Barcelone, sur Breguet XIV. La ligne franchissant les Pyrénées est un défi pour les avions de lépoque.

En 1925, Mermoz assure la liaison Barcelone-Malaga.

En 1926, il prend en charge le courrier sur la liaison Casablanca-Dakar. En mai 1926, perdu au milieu du désert avec son mécano, il est capturé par les Maures, puis est libéré contre rançon. En novembre, il sauve Éloi Ville, contraint à atterrir dans le désert.

Les 10 et 11 octobre 1927, Mermoz et Négrin réussissent un vol sans escale de Toulouse à Saint-Louis du Sénégal à bord dun Laté 26. Cependant, à la suite dun incident à latterrissage, sans dommage pour léquipage, la traversée de lAtlantique Sud est reportée.

LAmérique du Sud et la Cordillère des Andes[modifier]

En 1927, Marcel Bouilloux-Lafont, président et fondateur de la Compagnie Générale Aéropostale (qui prend la suite des Lignes Aériennes Latécoère) envoie Mermoz à Rio de Janeiro afin de développer de nouvelles liaisons en Amérique du Sud.

Pour cela, il faut franchir un obstacle majeur : la Cordillère des Andes. Au cours dune tentative de franchissement, Mermoz doit se résoudre à un atterrissage en montagne, puis parvient à redécoller acrobatiquement, en lançant son avion dans un précipice et à rebondir à trois reprises sur des crêtes en deçà, parvenant ainsi à prendre de la vitesse en piquant. Le 15 juillet 1929, il ouvre la ligne des Andes avec Henri Guillaumet.

En mai 1930, avec le radiotélégraphiste Léopold Gimié et le navigateur Jean Dabry, il réalise sur avion Latécoère, la première liaison entièrement aérienne entre la France, Dakar et lAmérique du Sud. Il établit plusieurs lignes régulières.

La traversée de lAtlantique Sud[modifier]

l Arc-en-Ciel

Les 12 et 13 mai 1930, il relie dun trait Saint-Louis à Natal au terme dun vol de 21 heures et 10 minutes sur un hydravion Laté 28-3 baptisé le Comte de la Vaulx, du nom du président de la Fédération aéronautique internationale (FAI) qui venait de disparaître tragiquement dans un accident davion. Mermoz prouve ainsi que le courrier peut être transporté dun continent à lautre avec le même appareil alors que, avant cet exploit, il fallait en utiliser plusieurs.

Moins de trois ans plus tard, parti le 12 janvier 1933 de laérodrome de Paris-Le Bourget, Mermoz atterrit à Buenos Aires le 22 à bord du Couzinet 70 Arc en Ciel.

Entre 1930 et 1936, Mermoz aura effectué 24 traversées de lAtlantique Sud.

le "Laté" 300 "Croix-du-Sud" à bord duquel ont disparu Mermoz et ses compagnons

Lavion quil pilote, la Croix-du-Sud, un Latécoère 300, disparaît en mer le 7 décembre 1936 avec à son bord : Alexandre Pichodou, copilote ; Henri Ézan, navigateur ; Edgar Cruvelhier, radio et Jean Lavidalie, mécanicien. À 10h43, Edgar Cruvelhier lance le dernier message radio du Latécoère 300 Croix-du-Sud : « Avons coupé moteur arrière droit », sans détail supplémentaire, et complète en répétant les coordonnées de position : 11°08 Nord, 22°40 Ouest[1].

La politique[modifier]

Déçu par le manque de volonté politique des gouvernements qui se succèdent en France, Mermoz tente de sauver la ligne postale aérienne France-Amérique du Sud menacée par lAllemagne (et les États-Unis) en usant dun porte-voix politique. Il rejoint alors le mouvement nationaliste chrétien "Croix de Feu" en adhérant à lassociation des "Volontaires Nationaux". Les Croix-de-Feu, en effet, ne regroupent dans leurs rangs que des officiers anciens combattants décorés au front, ce à quoi Mermoz, né en 1901, ne prétend évidemment pas. Pendant cette période, il imagine et prône une aviation où la jeunesse française pourra accéder à des valeurs sociales exemptes dintérêts politiques partisans. Il enseigne notamment les bases de laéronautique à des jeunes issus de milieux modestes à lAssociation philotechnique de Colombes, près de Paris. Son idée sera reprise plus tard par les créateurs de l« aviation populaire ». Après la dissolution des ligues par le Front Populaire, Mermoz deviendra vice-président du Parti social français (PSF), fondé par François de La Rocque, dernier président des Croix de Feu.

Hommages[modifier]

  • Jean Mermoz est fait commandeur de la Légion dhonneur le 4 août 1934.
  • Les pilotes dAir France ont longtemps porté la cravate noire (mais depuis peu peuvent opter pour du bleu marine), pour rappeler le deuil de Mermoz (et de Guynemer pour les militaires).
  • Cest dans les pays latino-américains que la mémoire de Mermoz est le plus vénérée. À Buenos Aires, capitale de lArgentine, une plaque rappelle le lieu où se trouvait le bureau de lAéropostale. À laéroport, un monument est dédié à « Jean Mermoz y sus compañeros ». Au lycée franco-argentin qui porte son nom, et construit en forme davion, les élèves ont dessiné pour le cinquantenaire de sa mort des épisodes de sa vie. Grâce au pont aérien quil organisa sur la cordillère des Andes, le Chili sortit de son isolement et lui en garde reconnaissance. Santiago, la capitale, a baptisé une de ses artères en son honneur. On y trouve une stèle avec cette phrase de Kessel : « La route céleste lattirait comme un aimant ». Une autre stèle lui est dédiée sur laéroport de Campos dos Alfonsos (aéroport militaire de Rio de Janeiro au Brésil).
Musée Jean Mermoz à Aubenton
  • Parmi toutes les manifestations qui ont salué en France le cinquantenaire de la disparition de Jean Mermoz, deux initiatives laisseront une trace plus durable. Une plaque à leffigie du pilote a été dévoilée, le 4 décembre 1986, sur laéroport Paris-Charles-de-Gaulle, par Jacques Douffiagues, le ministre chargé des Transports. Quelques jours plus tard, à Aubenton où est né l« Archange », le maire Christian Pillot et le docteur Alain Schlinger inauguraient un musée Mermoz sur la place du village.

Au Sénégal en plus dun hôtel qui porte le nom de son avion La Croix du Sud sur lavenue Albert Sarraut, lun des plus prestigieux quartier situé à 4 km du centre ville porte son nom "Mermoz". Ce quartier est au bord de lancienne piste datterrissage de la base Française. Le lycée Français de Dakar porte aussi le nom de Jean Mermoz pour lui rendre un hommage mérité.

  • Il est lauréat du Prix Henri Deutsch de la Meurthe de lAcadémie des sports en 1934, récompensant un fait sportif pouvant entraîner un progrès matériel, scientifique ou moral pour l’humanité.
  • En 1998, léquipage du Catalina (Périple de Mermoz et du courrier du Sud), composé de Patrick Baudry, Franklin Devaux, et Patrick Fourticq, sest vu décerner le Prix André de Saint-Sauveur de lAcadémie des sports pour son exploit commémoratif.
  • Le stade du club de football de lAS Orly (Essonne) porte le nom de Stade Jean-Mermoz.
  • Le collège de la ville de Yutz porte le nom "Collège Jean Mermoz".

Citations de Mermoz[modifier]

  • Ce sont les échecs bien supportés qui donnent le droit de réussir.[2]
  • La vie moderne autorise les voyages, mais ne procure pas d’aventure.[3]
  • Tu sais, je voudrais ne jamais descendre.Joseph Kessel)[4]

Œuvre[modifier]

  • Jean Mermoz, Mes vols, Flammarion, 1937.
  • Jean Mermoz, lettres regroupées sous le titre Défricheur du ciel, Archipel.

Biographies[modifier]

Voir aussi[modifier]

Références[modifier]

  1. René Chambe, Histoire de laviation, Flammarion, 1958, p. 250.
  2. http://www.dicocitations.com/citations/citation-54924.php [archive]
  3. [1] [archive]
  4. [2] [archive]

Articles connexes[modifier]

Liens externes[modifier]

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